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Témoignage 29/08/2023

La passion de l'automobile

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Fabrice M.

  - 40 ans

Contrôleur technique

En vérifiant le bon état des véhicules, ma mission de contrôleur technique est, au fond, de participer à réduire le nombre de morts sur les routes et de limiter les nuisances écologiques. Ce n’est pas rien.

En bref

A 8 ans, il passait les outils à son père, à 12 ans il l’aidait à faire la vidange et à changer la courroie de distribution… à 40 ans, il n’a pas cessé d’évoluer et sa soif d’apprendre est toujours intacte ! Fidèle au secteur de l’automobile, qui le passionne depuis toujours, Fabrice passe aujourd’hui de la mécanique au contrôle technique dans l’objectif d’ouvrir son propre centre agréé.

En tant que salarié, c’est le Projet de Transition Professionnelle (PTP) qui a permis à Fabrice de suivre une formation pour changer de métier.

Quand il a décidé de sauter le pas, il était agent de maîtrise dans un garage où il assurait le management d’une équipe de quatre mécaniciens, était responsable climatisation et véhicules hybrides et électriques et en charge des chantiers lourds et techniques. 

Très attaché aux valeurs du travail, avec une forte conscience professionnelle, il n’a pas arrêté d’évoluer depuis l’obtention de son CAP de mécanicien auto.

« Je suis animé par mon travail, je me donne à fond. Aujourd’hui je veux continuer à faire du bon travail, mais pour moi. J’ai 22 ans dans la mécanique derrière moi, j’ai beaucoup évolué, mais je suis carriériste, je veux aller encore plus loin. Aujourd’hui, j’ai la maturité et l’âge pour le faire et ma famille me soutient. J'ai donc décidé de me lancer dans la reprise ou la création d'un centre de contrôle technique ».

L’automobile, une évidence !

Avec un père pilote de rallye et chef d’équipe à la Sncf, Fabrice a baigné dans le milieu de l’automobile et de la mécanique depuis son enfance. Y étant très attaché, il ne se voyait pas quitter ce secteur dans lequel il s’est construit un très grand réseau au fil des années. 

« Je n’avais pas de bons résultats au collège. Je souffre de dyslexie et je n’étais pas bien suivi. Quand je suis parti en apprentissage c’était un vrai choix de ma part. Mais mon dernier poste ne correspondait plus à ce que je voulais. Il y avait une très, très grosse charge de travail, c’était assez compliqué. J’étais aussi attiré par la menuiserie, mais je ne me voyais pas quitter l’automobile. Je connais très bien ce secteur et je savais déjà que les contrôleurs techniques sont très demandés »

Le cœur du métier : la sécurité

En se rendant à une journée portes ouvertes à l’Afpa, Fabrice a rencontré un conseiller de Pôle emploi qui l’a orienté vers le Conseil en Evolution Professionnelle (CEP). Il a ainsi pu échanger sur son projet avec un spécialiste de la reconversion.

« Je voulais au départ suivre une formation courte, mais comme je n’ai pas le bac, j’ai dû m’inscrire à une formation longue, de 910h. Ça me convient finalement très bien. Je découvre le métier dans un temps adapté, j’ai le temps d’assimiler les choses. C’est un métier très réglementé, différent de la mécanique. Etant très carré dans mon travail, c’est un métier qui me correspond bien. Il faut connaître la règlementation et la mécanique sur le bout des doigts et en même temps savoir l’expliquer avec des mots simples aux clients qui ne s’y connaissent pas forcément. Ils ne vont par exemple pas savoir qu’un amortisseur qui fuit perd de son efficacité et affecte l’adhérence du véhicule sur la route... Le cœur de ce métier est la sécurité. La sécurité de tous ».

En formation, il a intégré un groupe soudé, constitué de personnes d’horizons différents qui ont la même motivation et la même envie d’apprendre. 

Se poser les bonnes questions et être bien entouré

« Mon parcours a été assez mouvementé, mais j’ai été très bien accompagné, que ce soit à l’Afpa, à Pôle emploi, par le Conseil en évolution professionnelle ou par Transitions Pro. C’est très important d’être bien conseillé. Le montage du dossier de demande d’un Projet de Transition Professionnelle est assez chargé. Il faut être aiguillé. L’appui du CEP est presque obligatoire pour faire les choses correctement. Il y a pas mal de rédaction à faire et avec ma dyslexie c’était compliqué de tout mettre sur le papier. Mon conseiller m’a bien aidé pour que mon dossier tienne la route »

Pour Fabrice c’était un vrai soulagement quand le dossier a été reçu avec un avis favorable. Les frais sont pris en charge et il garde son salaire. Hébergé au centre Afpa, il est loin de sa famille pendant la semaine, mais il reste toujours très motivé. 

« Il faut être motivé pour y arriver ! Il faut être prêt à se donner à fond. Il faut aussi se poser les bonnes questions avant de se lancer. Se demander pourquoi on se lève le matin, ce qui nous anime. Et surtout ne pas aller au travail que pour le salaire. Je conseille à tous de se rendre à des journées portes ouvertes, des forums métiers, d’échanger avec les professionnels et de se tourner vers le CEP qui peut être de très bon conseil et qui nous aide à faire le lien avec nos aptitudes »

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