En bref
En formation soudeuse, Laura a remporté le prix spécial du Jury dans la catégorie Essenti'ELLE. Aujourd’hui elle nous partage son expérience en exclusivité !
Tout a commencé avec un bac électronique suivi d’un DUT mécanique aérospatiale. Laura, l’une des 3 unique femmes sur 300 stagiaires décide à la suite de cette formation de se lancer un défi : aller vivre au Qatar pour travailler dans l’architecture. De retour en France quelques temps plus tard, une formation de technicienne en maintenance industrielles à l’Afpa attire son attention. Sa soif d’apprendre ne cesse de grandir avec les années et l’expérience. Aujourd’hui c’est au sein d’une formation de soudeuse, que la jeune femme s’épanouit. Le concours “Trophées Métiers pour elles” se présente à elle comme une évidence :
“Dès le départ, j’avais très envie d’être sélectionné. J’ai été séduite pas cette idée de mettre en avant des femmes qui ont un parcours professionnel peu conventionnel”. Un concours qui dénonce une sur-représentation des femmes dans les métiers à vertu dite féminine : voilà un bon moyen de réaliser qu’il faut continuer d’ouvrir le champ des possibilités selon Laura : “Les métiers dit ‘féminin’ sont sous-rémunérés. Et cela, c’est une vérité qui est très rarement dite à haute voix. Aujourd’hui ma plus grande fierté c’est la confiance que je mets en moi-même quand personne d’autres crois en moi. Et cela arrive souvent ! Je continue de croire en moi et en mes capacités malgré les échecs et les difficultés” explique-t-elle.
“C’est vrai qu’il faut faire plus d’efforts quand on est une femme mais cela vaut largement le coup.”
Selon Laura, la recette pour se dépasser quel que soit le domaine c’est de rester soi-même : “On m’a souvent conseillé d’être discrète, de ne pas faire trop de bruits, de ne pas rigoler trop fort ou encore pire d’être froide, distante et glaciale. Personnellement je ne trouve pas cela censé. Dans cette société, les femmes doivent beaucoup s’adapter aux hommes et je pense que ce n’est pas une solution. C’est vrai qu’il faut faire plus d’efforts quand on est une femme mais cela vaut largement le coup. Il ne faut pas donner d’importance aux remarques machistes ou désobligeante car il s’agit le plus souvent d’une minorité de personnes. La plupart des hommes sont ravies de nous accueillir dans leurs équipe” affirme Laura.