Sécuriser les parcours des stagiaires
Eloignement (parfois pour de très longue durée), problèmes financiers, addictions, comportements à risque… les stagiaires ont de plus en plus de difficultés sociales.
« Mon cahier des charges est simple : éviter la rupture de contrat pendant la formation grâce à un accompagnement social, sécuriser les parcours et créer du lien. » Si Christophe Cam s’occupe en priorité des quelques 150 stagiaires hébergés (soit 30 à 40 % des effectifs), son travail profite à tous.
« Les dérives viennent des incompréhensions. Un stagiaire en conflit ne s’impliquera pas entièrement dans sa formation. » C’est pourquoi, il travaille en réseau : managers de formation, formateurs, associations… soutenu par le directeur de centre.
Améliorer la vie collective
C’est ce soutien et les moyens mis à sa disposition qui permet à Christophe Cam de proposer aux stagiaires un cadre de vie agréable. Un foyer socio-éducatif décoré avec des planches à voile, des planches de surf, des filets de pêche et une salle de sport rempli de vélos, rameurs, appareils de musculation.
Récupération, dons… rien n’est acheté tout est transformé. En ce moment, Christophe Cam est à la recherche d’un piano. Un piano qui trouvera toute sa place dans le bistrot socio-éducatif. « On s’y retrouve chaque semaine pour un bœuf. Les uns comme musiciens, les autres au chant. Au-delà du côté festif, c’est un moyen de valoriser les stagiaires à travers leur passion. Nous avons eu ainsi un stagiaire qui a nous fait découvrir la cornemuse auvergnate », indique-t-il.
Créer du lien
Musique, remise en forme mais aussi ciné-club, billard, poker, volley, foot en salle, sortie kayak à Bénodet ou découverte de Quimper… toutes les occasions sont bonnes pour tisser des liens entre stagiaires.
Pour renforcer ces liens et créer une véritable communauté, Christophe Cam a impulsé l’an dernier deux projets complémentaires : la création d’un potager pédagogique et la mise en place d’un composteur pour le restaurant collectif.
Pendant six semaines, une trentaine de stagiaires ont travaillé la terre, fabriqué les espaliers et les clôtures, ensemencer. « Des stagiaires qui ne participaient jamais aux activités culturelles ou sportives sont venus et se sont ouverts aux autres.» L’engrais pour les prochaines récoltes proviendra du composteur de 600 litres.